Tes yeux sur moi enfin se posent

Sur ma bouche longuement s’attardent

Telle une brindille je vacille

Comme un corps attentif qui se livre

Ces longs silences créent l’ambiance

De moments chauds et intenses

De l’impatience monte le désir

De ces maux qui se font plaisir

Mes lèvres inconsciemment se tendent

Insolentes et chattes  à la fois

Des baisers incendiaires s’en échappent

Maîtresse du jeu, elle se croit

De ta superbe tu joues de mes envies

Pour ne point céder à mes caprices

Sous ton joug tu me veux asservie

Tel l’inquisiteur me mettant au supplice

Et c’est sur mon corps abandonné

Que se tracera le chemin

Sublimant l’appartenance dévouée

De celle qui en a fait son destin

Comme une envie folle de partir,

Loin du bruit, du chaos me nourrir du silence

Dans un lieu de tempérance.

Tel un elfe sur un tapis de nuage,

elle serait en voyage

Mon âme voguerait, très loin

Guidée par un rêve de douceur.

Envie de m’abandonner et sur lui m’appuyer.

Oublier d’être sage, rester sereine.

Arrêter de penser, se laisser désarçonner

S’abreuver au lit des désirs insensés.

Deux rivières de larmes scintilleraient,

Que la bise légère sècherait.

Arrêter le  sablier du temps,

Pour conjurer les tourments

Ressusciter l’espoir

Pour ne plus Etre dans le noir

La nuit de ses atours veut me parer

Et je la laisse m'éteindre.

Je vis dans un monde mi rose, mi gris,

Une âme y dépérit.

Jour ou nuit, pas de cesse.

et ma flamme s'affaiblit

Rever m'est plus possible,

Le soleil ne se fait plus incendie.

Mes désirs manquent d'air

Mes larmes sont comme l'enfer,

Qui se ferme sur mon esprit en sang.

Je flamboyait dans un ancien temps.

Une ombre, constamment, me suit,

Un souvenir qui me poursuit.

Je l'ai pourtant reconnu,

Et tremble à sa vue.