Cela fait maintenant, trois jours que je n’ai pas de vos nouvelles
Ce silence m’oppresse, m’angoisse
Des dizaines de fois, j’ai eu envie de vous appeler, rien que pour entendre votre voix, combler le manque que vous avez créé
Dans ma tête je ressasse, ce que j’ai bien pu faire pour que vous restiez silencieux
Dans mon esprit passe et repasse cette phrase sibylline :
Tu vas découvrir un autre lieu
Je suis à la fois intriguée et curieuse, mais je ne veux pas imaginer,
Car établir la liste des lieux dans lesquels un Maître peut vous amener, relève de l’utopie
Beaucoup d’endroits peuvent se prêter aux jeux
Votre nom s’affiche enfin sur mon téléphone, ma respiration s’affole en décrochant, qu’allez-vous cette fois exiger de moi
Vous vous enquérez de moi, de ma vie, de mon état d’esprit, de mes ressentis
Il m’est agréable de constater que vous prenez soin de moi par vos mots
Passé le stade des banalités vous me dites :
Rendez-vous dans deux heures à Mareilles, quand tu arrives sur la place, tu te gares et tu m’appelles, je t’indiquerai où me rejoindre
Mareilles est un village comme tant d’autres, fait de ruelles en pierre, de maisons de village anciennes sur lesquelles le soleil ne donne pas toujours, et qui permettent en été de retrouver fraîcheur et plénitude
Que pouvait il y avoir à la croisée de ces vieilles pierres ?
Excitée à l’idée de vous revoir et découvrir ce lieu, j’arrivai un bon quart d’heure en avance sur cette place.
J’attendis patiemment l’heure convenue, pour composer votre numéro.
Vous me guidâtes alors aux travers des ruelles et enfin je fus à vos cotés
Je me jetai à votre cou et tendrement vos bras se refermèrent sur moi, et nous échangeâmes un long et fougueux baiser
Sur votre ordre, je ferme les yeux, et me laisse guider par votre voix.
Je suis fermement accrochée à votre main, car ne sachant où je vais, je ne sais s’il y a des obstacles sur mon chemin, mais vous veillez à ma sécurité et m’indiquez chaque écueil qui se présente.
Quelques minutes, plus tard , nous sommes, enfin je le suppose devant une porte, un bruit de clef qui fait tourner un verrou me le confirme
J’entre toujours les yeux fermés, une autre porte s’ouvre, et la vous me permettez d’ouvrir les yeux
Je suis très étonnée par ce que je vois, une pièce minuscule, faisant office d’entrée, de cuisine et de salle d‘eau
Une autre porte se trouve devant moi, sur quoi débouche-t-elle ?
Je n’ai pas le temps d’y réfléchir
- As tu apporté ce que je t’ai demandé ? Demandez-vous
- Je téponds oui c'est dans mon sac.
- Change toi et rejoins moi dans l’autre pièce
Le matin, lors de notre conversation je lui avais expliqué que j’avais fait les boutiques et que j’avais acheté un serre-taille.
Il se trouve dans mon sac, dans lequel j’ai également rangé une paire d’escarpins noirs à talons de 10cm
Je me déshabille pour enfiler le serre-taille en cuir noir maintenu par six baleines en fer
Avez-vous déjà essayé de serrer vous-même ce genre de vêtement?
Pas facile, croyez-moi, je trépigne, je m’énerve, j’ai peur que dans la pièce voisine vous ne commenciez à vous impatienter
Enfin prête, j’ouvre la porte, et je pénètre dans un donjon
A peine franchi le seuil de la pièce, je sens mon état d'esprit changer radicalement. Comme si j'avais remis toute ma volonté en lui, inutile de le préciser sinon je ne serais pas là.
Je n'ai plus vraiment peur mais au contraire je ressens en pénétrant dans la pièce une intense excitation. Et une non moins grande impatience.
Il y a un canapé confortable de couleur rouge, tout le donjon est en rouge et noir, rideaux et murs noirs. De faibles spots éclairent la pièce, les miroirs aux murs lui donnent une plus grande profondeur. Sur le mur du fond, une croix de St André donne tout le charme médiéval à cette pièce. Et la musique d’Era renforce encore cette atmosphère
Planté devant la croix, vous me demandez avec un sourire ironique
- Comment préfères-tu être attachée, de dos ou de face?
- De face, murmurai-je la gorge nouée d'émotion après un bref instant d'hésitation.
- Bien. Alors mets-toi en position que je t'attache.
Je m'adosse sans plus attendre contre la croix, le dos bien appuyé contre le bois poli.
Vous m'attachez d'abord les poignets avec de larges sangles de cuir puis me faites écarter largement les jambes m'obligeant à me cambrer pour garder l'équilibre, et entravez à leur tour mes chevilles.
Des picotements délicieux d'impatience commencent à me parcourir.
J'aime ce moment où on me prépare. J'y prends un plaisir extraordinaire fait d'attente et d'inquiétude aussi. Ambivalence de sensations qui se répondent et s'entrechoquent qui exacerbent la tension érotique. Ma perception des choses change aussi. Tout devient à la fois d'une précision époustouflante et pourtant comme se déroulant dans une brume épaisse et cotonneuse.
Les liens qui m’entravent sont plus symboliques qu'autre chose. Ils sont suffisamment lâches pour que je puisse m'en libérer assez facilement.
Je trouve que d'être attachée sans vraiment l’être ajoute une pincée supplémentaire d'excitation car alors la contrainte émane de moi et n'en est que plus forte. Je ne subis pas uniquement mais participe à ma propre soumission en me contraignant à demeurer écartelée et offerte quoique je puisse ressentir.
Troublante ambiguïté des contraires...
Vous voulez savoir ce qu’il va se passer dans ce donjon
La suite demain ….
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